Sous l’aile protectrice de la grand-mère de Cansu

Cansu est une jeune collègue de Brigitte d’origine turque. C’est mon premier professeur de turc, ou du moins elle aurait pu l’être si j’avais travaillé un peu plus la langue avant de partir. Elle nous avait suggéré de visiter sa famille qui habite à Istanbul et l’occasion s’est présentée quand nous nous sommes fait envoyer quelques affaires à leur adresse.

Sa famille habite sur les hauteurs de la partie asiatique d’Istanbul, heureusement pas trop loin quand on considère l’étendue de cette mégapole. Nous nous y rendons à vélo et comprenons vite que nous étions attendus le lendemain avec un vrai repas turc ! Problème malheureux de compréhension car ça aurait sans doute été grandiose… La déception est grande pour sa tante qui se plie en quatre pour pouvoir nous recevoir dignement avec café, thé, fruits et petits gâteaux. Quand la grand-mère arrive d’un autre étage de l’immeuble, la situation semble plus grave encore, mettant en cause son profond sens de l’accueil. Comment pouvons nous ne pas rester dormir chez eux et faire honneur à leur hospitalité ? Mais nous sommes aussi attendus dans notre autre logement et devions partir le lendemain matin.

Heureusement un coup de téléphone en France à Cansu permet de faire émerger une solution honorable. Pour la séance de photos, toutes deux mettent leurs plus beaux habits. Mamie au tempérament bien trempé de chef de famille prend Brigitte sous son aile (entre femmes de caractère elles ont tout pour s’entendre – note de Nicolas !), et c’est bras dessus-bras dessous, en compagnie du grand-père et d’un cousin que nous partons en direction d’un grand parc qui surplombe le quartier et tout Istanbul. Magnifique parc planté de tulipes dont c’est actuellement le festival à Istanbul. Eh oui, les tulipes sont originaires de Turquie et non de Hollande. Les familles stambouliotes viennent y prendre le thé et des crêpes au fromage – nous aussi. Nous passons un excellent après midi entre rires complices de la grand-mère, présentation de notre petit carnet de photos, nos timides mots de turc et l’anglais scolaire du cousin. Nous espérons ne pas les avoir trop froissés de ne pas être restés plus longtemps, et avons été touchés encore une fois par l’accueil incroyable qui nous est réservé. MERCI, en espérant pouvoir nous retrouver … autour d’un repas en France.