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Cap vers l'est puis le sud de l'Italie

La via Emilia nous permet de traverser l’Italie d’ouest en est, au plus direct, les romains savaient faire. Grosse route sans beaucoup de charme, avec une circulation intense et un manque cruel de bande latérale. Une tentative pour prendre des routes secondaires nous a menés dans des hameaux perdus sur des voies qui immanquablement se transformaient en chemins glaiseux. Alors tant pis, nous baissons la tête et fonçons vent dans le dos dans la plaine du Pô. Les grandes villes d’Emilie Romagne se succèdent : Parme, Reggio Nell’Emilia, Bologne … Nous goûtons aux spécialités locales : salaisons, parmesan, vinaigre balsamique (le vrai !), mozzarella de buffle, mais trouvons un pain peu goûteux … qui nous fait rechercher celui de Lidl ! Nicolas est en admiration devant les zones à trafic limité des centre-villes, véritables havres de paix, dotés de places aussi belles que grandes, quasiment sans voiture. Du coup, les piétons et vélos naviguent tranquillement, efficacement dans des centres très commerçants. Les villes vivent, et nous apprécions les traversées qui sont souvent une épreuve en France.

Nous traversons ainsi une partie très dense de l’Italie, où se succèdent villes grandes et moyennes, zones commerciales et zones d’activités….

La température n’est pas très clémente. Nous naviguons entre 4 et 8°C, ce qui nous pousse aussi à pédaler.

Nous alternons les accueils dans le réseau Warm-Showers, Paolo et Adriana, Marco, avec beaucoup de belles rencontres, et les nuits sous la tente.

Samedi 12 mars en fin de matinée, nous atteignons Rimini sur la côte Adriatique. Toujours pas de soleil (pas plus de 10 minutes), mais toujours un vent clément dans le dos. Le long de la côte défilent des hôtels aux volets fermés sur des dizaines de km. La mer est agitée, les vacanciers se promènent avec manteaux et bonnets. En front de mer nous profitons souvent de bonnes pistes cyclables désertes, dont la largeur préfigure l’affluence estivale. Leur interruption brutale nous ramène alors vers la route principale à fort trafic. L’autoroute adjacente absorbe quand même un peu le flux de camions.

A Ancône, nous prenons la décision de continuer en Italie jusqu’à Bari. En effet les traversées vers la Croatie à cette époque ne sont pas fréquentes et nous ne souhaitons pas attendre 2 jours. Une alternative aurait été d’aller directement vers la Grèce, mais la météo n’est pas bonne du tout sur cette zone. Nous aurons bien profité de la gare maritime chauffée et avec une connexion internet. Nous trouvons maintenant des cafés offrant le wifi, ce qui nous permet de communiquer un peu mieux avec les enfants.

A Pescara, nouvel accueil très chaleureux chez Gabriele et Cristiana. Bravo le réseau Warm showers ! Ces étapes nous permettent de nous doucher, de laver le linge, de recharger notre ordi et surtout d’échanger avec nos hôtes. Que du bonheur !

Le sud de Pescara nous fait entrer dans une autre Italie. Progressivement les zones balnéaires deviennent plus vétustes. Les immeubles fermés et parfois abandonnés ont remplacé les hôtels. Les villes s’espacent, presque plus de vélos. A partir de Termoli nous rentrons dans un « désert » de cultures d’oliviers et de vignes, de maraîchages à l’approche des villes. Les bas côtés se sont transformés en décharges impressionnantes. Combien d’années de bouteilles, cannettes, bidets et objets de tous genres ? Où sont passées les poubelles si fréquentes plus au nord ? Il n’est même plus question de tri sélectif. Nous sommes également sidérés par le nombre de prostituées en bord de route. Pas un croisement ou un élargissement de route sans demoiselle en très petite tenue … malgré la température encore fraiche. Le constat est le même sur les routes secondaires : tapins et déchets omniprésents. Le sud donne une image peu flatteuse.

Les chiens nous coursent en bord de route, nous voyons de plus en plus de bâtiments abandonnés, entreprises ou logements … une situation qui nous rappelle plus la Roumanie que le nord de l’Italie !

Nous profitons par contre de très beaux marchés avec une abondance de fruits et légumes, à nouveau de bon pain et gressins savoureux. Nous allons essayer d’atteindre Bari demain soir pour rencontrer Lello, collègue italien de Nicolas et prendre un bateau en soirée pour l’Albanie.

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