Une Albanie qui bouge

Belle surprise que cette Albanie en plein développement. Tout le monde bosse partout, les routes sont, pour celles que nous avons vues, parfaites, les champs sont pleins de vie, ânes, bœufs, poules et coqs (merci pour le réveil). Les grandes meules de foin et de tiges de maïs savamment ordonnées l’été dernier ont été bien entamées cet hiver. Après des années noires d’isolement, le pays nous a semblé en pleine croissance. L’Albanie est aussi pour nous Mercédès Land. Elles sont partout et de toutes époques

Si les visages sont souvent fermés en bord de route, les Albanais sont tout de suite prêts à nous aider, nous accompagner faire les courses, garder les vélos, planter la tente dans un petit coin. Les quelques premiers mots appris dans leur langue sont toujours appréciés… langue qui a survécu cinq siècles malgré son interdiction sous peine de morts par les occupants Ottomans. Curieux petit pays où se mélangent mosquées et églises orthodoxes. Une grande part de la population a immigré vers les pays du nord de l’Europe ou les Etats-Unis et une partie revient avec l’amélioration des conditions économiques.

De nombreuses maisons sont dotées de panneaux solaires thermiques. Le bois et l’hydroélectricité assurent une bonne partie de l’autonomie énergétique du pays. Par contre, côté déchets, nous ne pouvons que déplorer un usage immodéré des sacs plastiques qui se retrouvent immanquablement dans la rivière la plus proche. Nous avons remonté la belle vallée de la Shkumbin, une jolie rivière aux eaux claires mais dont tous, vraiment tous les arbres, portent des fruits de sacs plastiques colorés… une palette de blanc, vert, bleus et noirs bien détonante.

Nous avons passé notre premier col du voyage sans trop de difficulté après 13 jours de vélo et le soleil est enfin là. Tout va bien ! Nous commencions juste à retenir nos premiers mots d’albanais et nous sortons déjà !

On se croyait déjà arrivés !!