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Dobro youtro Makedonia


Nous voici rendus au bord du lac d’Ohrid dans le sud de la Macédoine. Mon oncle Croate m’en parlait déjà il y a quarante ans, je me souviens encore de cette photo avec une petite basilique byzantine et ça y est nous y sommes. ! Les sommets tout autour sont encore enneigés et le printemps commence à arriver. Nous croisons des skieurs partis profiter du beau temps et des dernières neiges.

Dimanche soir à Bitola, nous sommes invités par Goce dans sa famille. Son père Branco aux yeux rieurs, ancien mathématicien est un inconditionnel d’Evariste Gallois. Il nous sort avec fierté un livre en français sur son œuvre dont il est particulièrement fier. Sa mère Liliana, juge en retraite est une femme énergique au tempérament bien trempé. A peine arrivés, ils nous sortent les sarma, délicieux choux farcis que nous avions découvert en Roumanie, une salade de choux, les truites du lac voisin, les haricots blancs aux poivrons rouges, un régal arrosé de leur vin jeune fait maison et l’indispensable rakja, une eau de vie de 50 à 60° faite ici avec le raisin. Un vrai festin. Je sors la guitare et les chansons ont toujours un franc succès.

Ils sont aussi très heureux de sortir d’un coin de leur mémoire le français appris à l’école. Le russe leur est nettement plus courant et c’est du coup Brigitte qui est toute contente de pouvoir quant à elle sortir ses premiers échanges en russe. Nous en aurons bien besoin dans quelques mois ! Tous deux ont vécu sous Tito et restent nostalgiques de l’ancien régime, pas de chômage, une couverture santé, un niveau d’éducation plutôt bon… Goce ne l’a pas connu mais reste très critique sur le gouvernement actuel qui préfère ferrailler avec la Grèce sur la paternité d’Alexandre le Grand et élever de gigantesques monuments à sa gloire dans la capitale Skopje que de s’occuper de l’avenir des jeunes comme lui pour lequel le taux de chômage est très important. Malgré des études techniques, un diplôme d’ingénieur en aéronautique, impossible de trouver du travail à sa mesure sans la carte et un soutien du parti au pouvoir. Les salaires sont très faibles, à peine 150 € par mois, 250 pour un instituteur. Pas de quoi faire vivre une famille. Beaucoup préfèrent immigrer vers l’Allemagne, la Suisse, les Etats-Unis. Lui dessine et vend des tee-shirts. Passionné de voyage à vélo, il lui est bien difficile de pouvoir voyager comme il le voudrait alors pour l’instant, le cœur sur la main, il invite les cyclistes de passage pour voyager par procuration.

Le lendemain matin, nous visitons la ferme au village, comme dans de nombreuses familles, les poules, le jardin sont des ressources indispensables et Branco nous montre tous ses semis, ses serres. Liliana nous emmène faire un tour dans sa cuisine où elle prépare confiture, poivrons, conserves, fruits et légumes séchés à profusion. Des savoirs faire indispensables issus d’une agriculture paysanne qui se perdent beaucoup là où l’agriculture s’industrialise….

Puis Goce nous accompagne à vélo jusqu’à la frontière et nous le laissons à regret.

Merci toute la famille de nous avoir fait découvert un bon petit morceau de la Macédoine.

copieux petit-déjeuner à base de poivrons cuits, oeufs et fromage

Branko très fier de nous présenter son jardin

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