Grèce Breizh
Nous avions cru un moment à l’arrivée du printemps, mais les journées froides et la pluie nous ont rattrapés en Grèce. C’est donc dans une atmosphère très bretonne … voire plus froide que nous avons parcouru le nord de la Grèce où nous sommes restés un peu plus d’une semaine.
Nous avons apprécié notre première journée de repos à Thessalonique, grand port sur la mer Egée : lessive, tri des photos, mise à jour du blog, recherche d’itinéraire pour les jours suivants, recherche de contacts et d’éventuels hébergements dans le réseau Warm showers, ont occupé une bonne partie de la journée. Nous avons également pu parcourir la ville à vélo sans bagages (quel plaisir !) et croiser les multiples vestiges antiques et byzantins entièrement intégrés à la ville moderne.
Thessalonique est également une ville de regroupement de migrants, visibles dans des camps militaires en extérieur, ou dans des cabanes sous des ponts en ville.
Nous en apprendrons un peu plus sur les migrants avec Luc, incroyable polyglotte (12 langues maîtrisées !) qui nous accueille à Kavala après une journée complète de pluie froide et pénétrante. Luc travaille en effet comme traducteur dans des camps. La Grèce opère actuellement un tri entre les réfugiés Syriens et Irakiens qui pourront prétendre à rester dans la communauté européenne, et les autres (Pakistanais, Afghans, Africains de toutes origines …) qui seront refoulés vers la Turquie et grossiront les effectifs de travailleurs illégaux. Les frontières des pays avoisinants se sont fermées, les foules de jeunes hommes font peur dans ces périodes émaillées d’actes de terrorisme…
Un bref rayon de soleil en partant de Kavala nous a quand même permis d’apprécier le bleu de la mer Egée … mais le lendemain nous nous réveillerons avec la gelée blanche sur la tente. Les sommets des îles avoisinantes sont couverts de neige dès 600 mètres. La vue est magnifique mais l’atmosphère toujours fraîche.
De bonnes choses à manger ... en réconfort !
Ryo Fukushima, parti du Japon il y a 10 mois, à destination de Toulouse. Quelques grosse galères en hiver en Arménie par -25°C ... vivement le printemps !
