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Dans la Grenoble Turque

Depuis deux jours, nous sommes à Erzurum, capitale du plateau Arménien, à l’est de la Turquie. Une ville qui dans son histoire a vu passer nombre de tribus, de conquérants, de marchands, de colons : Hittites, Mèdes, Perses, Macédoniens dont Alexandre le Grand, Byzantins, Arabes, Arméniens, Seldjoukides, Russes, un incroyable melting-pot que l’on retrouve dans la diversité des visages.

Les bas reliefs géométriques et les mosaïques rappelant le bleu du ciel sur le minaret de la medersa

La place centrale avec la grande avenue commerçante

Nous nous enfonçons dans un dédale de petites rues où subsiste encore le vieil Erzurum. Pour faire face au froid sibérien qui sévit en hiver, les températures peuvent descendre à -40° en janvier, les maisons basses montées en pierres et cerclées de poutres de bois sont couvertes de près d’un mètre de sable et de terre plantée d’herbe. Progressivement abandonnées, il n’en subsiste que quelques unes autour du château et de la grande mosquée. Le contraste est saisissant entre les vieux quartiers, la medersa du XIIIème siècle aux deux minarets, la grande mosquée et les grands immeubles qui poussent en périphérie ou la grande avenue commerciale à l’européenne en plein centre. Entre ces deux Erzurum, des terrains encore vagues, des chantiers où s’affairent les récupérateurs.

Au premier plan les maisons traditionnelles de pierre et de terre, la grande mosquée et la medersa aux deux minarets, les grands ensembles. Entre les deux, les terrains encore vague, au loin les montagnes et les stations de ski

Les commerces et artisans sont groupés par rues ou quartiers, avec par exemple le quartier des électriciens qui présentent dans les vitrines en plein centre-ville, d’énormes rouleaux de câbles. Notre quartier préféré c’est celui des commerces de fromage, miel, helvas (et fruits secs, une merveille tant la variété est grande. Nous nous régalons des spécialités locales, les cevizli pekmek sucugu des noix roulées dans une pâte de raisin, les fromages filés blancs et vert roquefort, de l’helva, pâte de sésame aux pistaches.

Notre quartier préféré, celui des vendeurs d'helva, de miel, de douceurs et de fruit secs !

Erzurum, avec ses 500 000 habitants est aussi la « Grenoble Turque », une grande ville étudiante avec son Université Atatürk qui accueille plus de 50 000 jeunes. Une ville au pied des montagnes avec ses stations de ski à quelques kilomètres qui profitent d’un long enneigement, avec en été la randonnée, l’escalade, le raft, le kayak. Déjà dotée de patinoire, de tremplin de saut à ski, d’espaces de biathlon, elle est aussi candidate à l’accueil des Jeux Olympiques d’hiver en 2026 comme Grenoble en 1968.

Les contacts y sont toujours aussi faciles et chaleureux, sans méfiance. Nous discutons là avec trois étudiantes venues prendre le frais et profiter du coucher du soleil, un homme âgé venu de Van une ville située un peu plus au sud, de jeunes supporters de l’équipe locale de foot qui a brillé dans le championnat, des lycéens et leurs professeurs venus visiter l’Université. Nous nous prenons à rêver de relations aussi curieuses et bienveillantes en France.

Discussions avec trois jeunes étudiantes venues prendre l'air. Une bienveillance continuelle en Turquie.

Avec des supporters de l'équipe de foot locale qui vient de briller dans le championnat.

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