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Déchets turcs

Nous roulons depuis un mois dans ce grand pays qui offre une vision peu aboutie de la gestion de ses déchets. Faute d’avoir pu mener une étude approfondie sur le sujet, voici quelques constats au fil des kilomètres :

  • Des villes souvent très propres avec beaucoup de poubelles

  • Des bords de routes parsemés de plastiques, sacs poubelle, couches, emballages mais plutôt moins que dans l'Italie du Sud que nous avons parcourue

  • Des décharges plus ou moins (surtout moins) gérées, en vrac – laissant s’envoler les sacs plastique qui se retrouvent sur les arbres, en bord de ruisseaux, dans les barbelés …

  • Une surabondance de sacs plastique dans tous les commerces. Très peu de commerçants comprennent qu’on leur rende leur sac en utilisant notre petit sac en tissu. Nous jetons donc contre notre gré des sacs de sacs … qui grossiront le lot de sacs volants.

  • Certains sacs estampillés bio-dégradables – une conscience environnementale quand même ?

  • Des zones de décharges de matériaux inertes …. Mais malheureusement la plupart des graviers sont déposés dans des sacs en toile plastique.

  • Quasiment aucune collecte de verre : vue dans une ville à notre arrivée en Turquie, mais plus ailleurs.

  • Plusieurs petits points de collecte d’emballages, en particulier dans des zones commerciales ou zones touristiques – comment seront gérés ces déchets plus tard ?

  • Plusieurs camions de ramassage arborant des consignes de tri, mais collectant des poubelles non différenciées.

  • Beaucoup de brûlage à l’air libre de déchets, dans des poubelles métalliques ou au sol – réduction des déchets …. et jolie fumée.

  • Des opérateurs de tri du secteur informel : les « Gitans » ici. Fourgons de ferrailles pour les plus fortunés (comme en France !), charrettes à cheval ou à main de cartons et autres types de déchets pour les plus modestes.

  • Quelques gros camions de déchets métalliques ou balles de cartons sur la route - mais très peu.

le plus souvent, des décharges plus ou moins gérées et des sacs plastique qui volent

Récupérateur à Istanbul

récupérateurs de déchets de bâtiment

récupérateur aux abords d'une petite ville

Quelques initiatives locales de tri

Quand nous avons interrogé nos hôtes de Kayseri (1 million d’habitants) sur le devenir d’un vieux meuble ou réfrigérateur hors d’usage : « On le met sur le trottoir (d’une grande citée d’immeubles), ça intéressera toujours quelqu’un ». Ils nous apprennent aussi que la collectivité s’est intéressée il y a quelques année à la collecte d’huile alimentaire usagée, a communiqué sur sa collecte, mais l’intérêt économique n’étant pas à la hauteur des espérances, l’action a été abandonnée.

Le recyclage souffre également d’une communication hasardeuse : ainsi déplore une jeune institutrice, la dérive d’un concours sur la collecte des papiers et des piles dans les écoles : la récompense alléchante du concours poussait les élèves à jeter du papier blanc et des piles non usagées …

Idée sympathique de réemploi !

Nous poussons la porte d’une entreprise de recyclage à l’entrée de Kayseri et sommes reçus très chaleureusement par le fils du propriétaire, diplômé en biologie qui attend de pouvoir prendre les rennes de l’entreprise familiale pour la faire évoluer.

Le marché des déchets des particuliers est quasiment inexistant dans cette grande métropole : la collectivité ne paie plus. L’entreprise s’intéresse donc surtout aux déchets des entreprises, qu’elle collecte et traite. Sa spécialité est le tri des plastiques, et leur transformation en granulés. Un stock impressionnant de sacs classés par couleurs s’empilent (il y a encore un peu de place jusqu’au plafond) en attendant que les cours soient intéressants pour une expédition à l’étranger probablement. Quelques produits plus exotiques pour nous comme ces balles de queues de cerises : elles seront envoyées en Allemagne … et se retrouveront après lavage dans des tisanes pour régimes amincissants. De même des sacs de noyaux d’abricots attendent. Le séchage se fait dans la cour.

Les photos de Trialp et Valespace intriguent : les équipements sont si différents alors que l’agglomération de Kayseri compte 10 fois plus d’habitants que celle de Chambéry. « Vous pensez vous installer en Turquie » ? m’interroge le jeune entrepreneur. Crainte ? Intérêt ?

Des initiatives existent, mais faute d’organisation et de financement national, elles n’ont pas grand impact – en tout cas bien moins que tous ces déchets plastique qui émaillent les campagnes turques.

Nous poussons la porte de cette entreprise de recyclage aux abords de Kayseri

Dans les bennes de collecte sélective, des déchets provenant d'industriels

Petite presse à balles

Table de tri qui n'est utilisée que par intermittence

L'entreprise transforme les housses plastique en granulés mis en sacs selon leur couleur

Combien de sachets d'infusion amaigrissante dans ces balles de queues de cerises ?

L'atelier maintenance (avec lumière naturelle ! message pour Raphaël)

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