top of page

Méli mélo iranien

En guise d'au-revoir, après 7 semaines et 3900 km en Iran, voici quelques photos commentées.

Chaud devant, sieste obligatoire

Chaud ! Mi juin le thermomètre oscille entre 35 et 40°C … à l’ombre. Nos bonnes résolutions nous poussent à rouler le matin, faire une bonne pause à midi et reprendre les vélos après 16h quand la température est censée descendre un peu (en fait elle ne descend pas avant 18h, mais il faut bien rouler !)

La grande difficulté consiste à trouver le lieu de sieste idéal : ombragé, sol agréable, et suffisamment isolé pour que nous puissions manger et boire discrètement en cette période de ramadan. Exercice des plus complexes. Ce jour, pas un arbre à l’horizon dans une étendue de chardons secs sur sol sableux. Nous avons tenté de tendre la tente entre les deux vélos. Toute petite ombre qui nous a permis de manger avant qu’un tourbillon de vent ne fasse tout envoler et nous oblige à reprendre la route.

les villes tournent au ralenti pendant l’heure de la sieste. S’ils ne ferment pas boutique, les commerçants piquent du nez et s’assoupissent sur leur étal.

Etre et paraître au féminin

Côté Pile, dehors :

Pas le choix en Iran, le foulard est obligatoire pour toutes les femmes depuis le début des années 80… donc pour les fillettes à partir d’une dizaine d’années. Certaines mamans font du zèle en couvrant leurs petites filles dès 4 ou 5 ans. Les déclinaisons sont variables entre le foulard (nijab), porté plus ou moins lâche (surtout dans les grandes villes), qui laisse bien souvent voir une bonne partie de la chevelure, et différents types de tchador, portés par dessus le foulard. On ne voit pas par contre de burka qui occulte totalement le visage.

Choisissez votre tchador au bazar

Le symbole de la femme : un foulard (ici pour indiquer des toilettes)

wagon réservé aux femmes dans le métro de Téhéran

Côté face, dedans :

Les femmes se lâchent et donnent libre cours à leur fantaisie … dans la limite de ce qui est accepté dans la famille. Ainsi certaines jeunes filles en tchador nous font partager leurs photos en tenues légères. En réponse à l’embrigadement extérieur, elles collectionnent, telles des mannequins, des pauses en intérieur plus que suggestives. On comprend mieux la présence de sous-vêtements affriolants et colorés, de petits hauts bien décolletés qui côtoient les tchadors au bazar.

Robes de soirées qui ne seront portées qu’entre femmes

Le côté pile concerne également la maison dès lors qu’un étranger (homme) à la famille nucléaire est présent. Les foulards sont tout le temps sous la main au cas où. Il ne faut jamais rentrer sans s’annoncer en Iran au risque de surprendre une femme sans son foulard. Dans un deuxième temps et selon les familles, les foulards pourront tomber.

en famille, foulards et tchadors

Certaines portes à 2 frappoirs permettant d’annoncer la venue d’un homme ou d’une femme.

Martyrs

Les martyrs sur la route principale

Quel âge avait-il ?

Il n’est pas de ville ou de village sans la commémoration des morts au service de la Révolution islamique. Pas de stèle ou de monument aux morts comme nous en avons l’habitude, mais des photos le long des axes principaux, des hommes et parfois femmes tombés à la guerre. Les portraits se succèdent parfois sur des kilomètres, rappelant les morts souvent étonnamment jeunes. Les portraits se retrouvent également peints sur les façades des immeubles en ville.

Il ne fait pas bon être vendeur de piscine !

Depuis quand les dauphins sont-ils au sec ?

Le temps très sec et très chaud pourrait inciter à se mettre à l’eau. Et pourtant, pas l’ombre d’un baigneur. Quelques piscines vues en bord de route sont désespérément sèches ou servent de réservoir pour l’irrigation. Nous croisons un grand lac mais les panneaux réguliers rappellent qu’il est interdit de se baigner. Les grandes villes ont pourtant des piscines, mais soit séparées pour les hommes ou les femmes, soit avec des horaires distincts. L’Iran est représenté dans les compétitions de natation, mais seulement chez les hommes : la tenue n’est pas convenable pour les femmes. Il en va de même pour le bord de mer où les zones accessibles aux femmes sont bordées de grands rideaux sur les 4 côtés tels des isoloirs. Et pourtant le bord de mer est prisé….

Grande lessive

Enfin de l’eau

Se laver et laver devient pour nous un plaisir très attendu. Mais ce n’est pas si simple.

Contrairement à la Turquie, peu de points d’eau sont aménagés et il nous est plus difficile de trouver de l’eau par nous-mêmes. En soirée, nous demandons à un commerce de l’eau et remplissons nos 4 bidons et notre poche à eau de 10l ce qui nous permet d’être relativement à l’aise pour la soirée :

  • lavage au gant de toilette et au bidon : entre 0,5 et 0,75 l par personne. Phase délicate pour respecter la pudeur extrême du pays. Trouver un endroit discret, se laver de nuit, le plus souvent assis – on comprend qu’on utilise peu d’eau !

  • Préparation de la cuisine : 2 litres environ pour faire cuire les nouilles ou riz et récupérer l’eau de cuisson pour en faire une soupe. Un peu d’eau pour laver fruits et légumes. 1,5 litre environ le lendemain matin pour s’imprégner de thé.

  • Vaisselle. Très peu d’eau car nous n’utilisons quasiment pas de matière grasse. Une vaisselle dans laquelle le torchon (foncé) joue un rôle essentiel !

  • Il nous reste ainsi suffisamment d’eau pour remplir les bidons le lendemain matin et laver un ou deux sous-vêtements.

La rencontre d’une rivière, l’accueil chez un hôte ou une nuit en hôtel sont des moments appréciés pour faire une lessive plus importante ou se laver les cheveux (très délicat dehors pour Brigitte qui n’a pas encore essayé de se laver les cheveux en gardant le foulard).

Moustaches de tous poils

Nous nous attendions à rencontrer beaucoup de barbus en Iran. Justement non ! Mis à part les Mollahs, finalement peu de barbus à l’horizon. Certains font même du rasage un acte politique.

Les tableaux du palais de Chehel Sotun à Ispahan (17ème siècle) présentent un assortiment impressionnant de belles moustaches.

Des étudiants en arts plastiques présentent une étude sur la distinction sociale et professionnelle selon la forme et la taille des moustaches (mesdames, vous êtes hors jeu …). Nous choisissons une version « grand chef », tant qu’à faire !

Nicolas décide alors de raser sa barbe « baroudeur ». Un petit tour chez le coiffeur-barbier coûte à peine plus cher qu’un rasoir jetable.

Aucune tentation de coiffeur pour Brigitte – les coiffeurs pour dames n’ont pas de vitrine, loi islamique oblige, et notre connaissance en calligraphie farsi ne nous aura pas permis d’identifier les établissements hors de vue en étage.

Pains iraniens

En Iran, le pain s’appelle « nan ». Mais derrière ce nom il y en a tant d’autres, selon les régions, les formes et textures.

A l’ouest le barbari, un pain un tout petit peu levé qu'on retrouvera dans l'extrême est de l'Iran.

Dans le centre, le sangak, cuit sur des petits cailloux et délicieux chaud. Notre préféré si on le mange très vite.

En version artisanale ou industrielle, le lavash, ultra fin qui se vend en feuilles dans des sacs plastiques. Il est apprécié car il sèche très vite donc peut se conserver longtemps. Nous en avons vu des stocks impressionnants chez certaines familles. Il faut pulvériser de l’eau pour le réhydrater avant de le manger. Pas tellement à notre goût … Il n’y a pas à dire, le pain de « chez Vincent » nous manque !

Posts à l'affiche
Vuelve pronto
Una vez que se publiquen entradas, las verás aquí.
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
No hay tags aún.
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page