Mais où sont les 1,3 milliards de Chinois ?
Bientôt un mois et plus de 2200 km parcourus en Chine, en grande partie dans des zones désertiques.
Des zones autrefois peuplées essentiellement par les « minorités » ethniques. Le déploiement incroyable d’infrastructures routières, ferroviaires et urbaines le plus souvent démesurées à nos yeux, accompagnées d’une politique d’occupation du territoire, ont transformé les villes anciennes en villes chinoises « Han » ethnie très majoritaire en Chine. Partout des bulldozers, des grues, de la poussière. Des autoroutes pour moins de 1000 véhicules jour (merci Nicolas pour le comptage), des échangeurs gigantesques au milieu de nulle part, des villes qui poussent dans le désert… Qui occupera tous ces immeubles ? Tant de questions … Nous comprenons bien que certaines régions sont très densément peuplées pour compenser toutes ces zones désertiques.
Ce développement stupéfiant des infrastructures routières, énergétiques, urbaines nous fait penser aux années des 30 glorieuses en France avec un état planificateur, centralisateur et modernisateur qui avait les moyens de ses ambitions. Des ambitions avec ses villes nouvelles, son programme autoroutier, ses lignes de TGV, ses réussites mais aussi ses échecs…
Les minorités ethniques ont de bons yeux !
Le déploiement énergétique est à la mesure : des fermes d’éoliennes sur des dizaines de kilomètres, des parcs solaires à perte de vue et des lignes haute tension qui courent dans toutes les directions … un casse-tête pour prendre des photos et ne pas recourir à Photoshop !
Pas un coin sans ligne haute tension
Déserts de sable, de cailloux, de montagnes (moins monotone), et maintenant de sel avec un énorme lac salé entièrement exploité au bulldozer pour extraire le sel. Difficile de planter la tente !
Des montagnes pelées entrecoupées de longues plaines désertiques
Quelques chameaux aussi curieux des voitures (et des vélos !) que les vaches en France
Nos 1ères toilettes très sèches et très conviviales en bord d’autoroute
Course contre l’orage qui vient des montagnes et se déploie dans la plaine
Impossible de planter la tente sur ce sol gorgé de sel extrêmement dur
Certainement le seul carré possible pour planter, à côté d’une baraque de chantier en profitant d’un ancien tas de graviers moins dur
Une extrémité du lac, moins exploitée et bien plus jolie ! des oies s’envolent à notre arrivée
Arrêtés par la police peu avant d’arriver à Golmud., sur l’autoroute en principe interdite aux vélos (mais seule route). Trop curieux, ils ne font que des photos.
Nous allons tourner la page. Devant nous les hautes montagnes tibétaines, une nouvelle étape dans notre voyage.
Quelques moutons dans les terres salées, la « petite » ville de Golmud et au loin les montagnes qui nous attendent.