Sur la piste des camions qui puent

Depuis le sud du Yunnan en Chine, nous avons la hantise de nous retrouver derrière … un camion qui pue, et encore plus lors d’une montée où nous pouvons profiter à fond et très durablement des miasmes qui s’en dégagent.

Gros camion, petite camionnette, tous évidemment non fermés pour que tout le monde en profite, odeur mêlée de charogne et de fermentation ...

Mais que contiennent-t-ils donc ?

Des blocs le plus souvent d’un mètre carré environ, 20 centimètres de haut, vaguement blancs mais aussi le plus souvent très sales ou striés de noir. Nous n’avons pas goûté au plaisir de prendre une photo !

Nous avons poursuivi plusieurs hypothèses …

Non, ce ne sont pas eux !

Des déchets de viande ?

De la graisse de porc en décomposition ?

Une piste est apparue au Laos à la vue de grosses boules puantes en bord de route. Nouveau format pour une odeur très proche, des ballons blanchâtres rassemblés dans des sacs, collectés par de petits camions. Les arbres avoisinants étant tous des hévéas, notre mystère s’éclaircissait.

La gomme collectée dans de petits pots à partir de ces arbres est façonnée en boules ou plaques selon la quantité et le lieu qui peuvent attendre parfois un certain temps pendant lequel le produit se salit et évolue peut être un peu. aussi Les camions collectent auprès des villages pour amener cette résine aux usines où un traitement miraculeux doit être effectué pour retirer cette odeur infecte avant de produire des gants de chirurgie et autres produits en latex.

Des arbres qui peuvent produire une dizaine d’années dès l’âge de 4 ou 5 ans. Depuis 5 ans le marché de ce produit s’est effondré, le prix de la gomme divisé par 5 du fait de la surproduction mondiale. Une catastrophe pour les villages.