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Ohayo gozaimas ! De l’Empire du milieu au Pays du soleil levant

Nous vivons un changement de saison rapide : après l’été à Nanning au sud de la Chine, nous avons goûté à l’automne pluvieux de Shanghai et débarquons en hiver à Osaka. La température en journée n’est pas encore trop froide, mais nous ressortons gants et bonnets dans un crachin persistant.

Attention on roule à gauche au Japon ! Nous devons nous le rappeler régulièrement … Nous quittons Osaka pendant presque une journée ! Sans être passés par le centre ville, nous circulons dans l’agglomération pendant plus de 50 kilomètres. Immeubles bas, centres commerciaux, petits magasins se succèdent. Par chance nous trouvons rapidement un distributeur de billets qui accepte notre carte bancaire.

La circulation est étonnamment douce : aucun klaxon, des voitures qui nous doublent avec attention. Par contre chaque croisement est assorti d’un feu, même lorsqu’il s’agit d’une venelle sans aucune circulation. Nous tâchons d’attendre respectueusement notre tour …. mais que c’est difficile ! Nous rencontrons beaucoup de vélos à Osaka autour des commerces, mais ils se feront nettement plus rares par la suite.

Nos tentatives pour nous connecter à Internet sont difficiles : les cartes sim s’achètent en ligne, le wifi ne semble pas répandu dans les cafés ou petits magasins. Par contre les Japonais se plient en quatre pour nous aider. Nous mobilisons ainsi à l’heure de pointe plusieurs jeunes qui travaillent dans un fast-food et tentent de nous connecter à un service gratuit. L’une d’entre elles finit par nous offrir son téléphone pour qu’on puisse contacter notre hôte couchsurfer prévu pour le lendemain. Nous finirons par réussir à télécharger une application Japan free wifi nous permettant de nous connecter dans des petits magasins très répandus au Japon. Paradoxe au pays de la hi-tech, nous n’avons plus le confort d’une connexion aisée – nos communications seront réduites.

Notre premier hôte, Shogo, nous accueille dans sa maison traditionnelle. Cloisons extérieures de bois léger, intérieur de panneaux coulissants. Aucune isolation ! Un appareil de climatisation réversible souffle vainement son air chaud dans un petit salon. Il fait très froid, certainement plus que dans la tente dont nous réussissons à bien réchauffer le petit volume ! Nous nous retrouvons donc tous autour de la table basse assortie d’une couverture chauffante sous laquelle nous glissons les jambes … sans déranger le chat qui s’y trouve très bien ! Shogo est graphiste, a voyagé avec sa femme pendant plus de deux ans un peu partout dans le monde et a choisi de retourner vivre plus sereinement dans son village natal après avoir travaillé plusieurs années à Tokyo. Malheureusement nous ne rencontrons pas sa femme et leur bébé partis en visite dans sa famille. Nous vivons grâce à lui une belle introduction au Japon.

Chez Shogo

Maison traditionnelle

Chez Takashi et Anna (d’origine Autrichienne). Tous les deux cultivent du riz en été près de Kioto, puis vivent l’hiver dans un village perdu de Shikoku où Takashi fabrique des surfs. Il espère pouvoir en vivre un jour. Il se réjouit de sa liberté, voyage tous les ans pour tester ses planches sur les vagues du monde et mène une vie si différente de celle de ses amis d’études plongés dans le stress urbain.

Par chance un anticyclone s’installe et les journées sont magnifiques. Le soleil brille et nous réchauffe très vite, mais gare à l’ombre et aux soirées ! Le soleil se lève vers 7h et il fait nuit à 17h20. Nos journées sont donc assez courtes et finalement bien occupées pour réussir à tenir les 70/80 km prévus initialement. Nous choisissons en effet de suivre la côte de l’île de Shikoku au relief souvent irrégulier. La route ne monte jamais très haut, mais les pentes sont fréquentes et assez raides, ce qui se ressent fortement sur notre vitesse. La route comporte malgré tout un nombre considérable de tunnels, tous éclairés, et souvent pourvus d’un large trottoir-voie cyclable qui adoucissent le relief.

Nous évoluons dans des paysages magnifiques de bord de mer, le plus souvent très rocheux, mais avec aussi de très belles plages de sable ou d’énormes galets qui témoignent de la puissance que peut avoir la mer parfois. Actuellement elle est très calme, au grand dam des surfers qui guettent la moindre ondulation.

A suivre notre côte sud de Shikoku, nous pourrions retenir du Japon que c’est un pays peu dense, avec une économie reposant avant tout sur le maraîchage et surtout la pêche. Les petits ports de pêche artisanale se succèdent comme dans le Finistère, avec des bateaux de faible tonnage, des bassins de pisciculture et de conchyliculture. C’est actuellement la trêve du nouvel an et les rues sont vides, les stores des magasins fermés. Ambiance de ville déserte en dehors des petits vieux à la pêche et de petites vieilles revenant des courses avec leurs paniers à roulette.

La végétation est très verte, mêlée de gros bambous et d’arbres aux feuilles épaisses et persistantes. Mais que font ces narcisses en plein hiver ? Des buissons ornés de fleurs roses illuminent les jardins, alors que les orangers, mandariniers et pamplemoussiers de tous genres débordent de fruits plus ou moins ramassés. Une chance pour nous de trouver de la vente en bord de route bon marché dans ce pays où fruits et légumes sont chers. Comme en Nouvelle Zélande, de petits stands présentent des produits à vendre et une petite caisse pour déposer l’argent. Totale confiance.

Douce lumière de fin de journée

Forêts de bambous alternent avec des résineux et des arbres aux feuilles persistantes épaisses. On ne se sent pas en hiver.

Repas amélioré pour Nicolas, des poulpes achetés au port

Le Japon est le pays de la confiance. Nous laissons nos vélos sans cadenas devant les magasins, au risque de devenir insouciants. Les espaces publics sont impeccables, sans jamais aucune détérioration, ce qui autorise des équipements de qualité. Nous prenons un grand plaisir à fréquenter les toilettes publiques qui sont d’une propreté incroyable. Le must : celles qui sont équipées d’un siège chauffant, avec toute une série de petits boutons sur le côté, un vrai cockpit d’Airbus A320. Certaines envoient un jet d’eau plus ou moins fort. On se croirait au stand de lavage auto. Il ne manque plus que le lustrage ! Mais notre bouton préféré est celui qui permet de diffuser une musique ou un bruit d’eau pour couvrir des bruits inconfortables !

WC high tech !

Nous fréquentons régulièrement les « convenient stores », petits magasins qui vendent aussi bien de la nourriture, de la presse, produits d’hygiène, petite restauration, sont pourvus de toilettes, photocopieur … et wifi selon les enseignes. Certains mettent à disposition des tables, prises électriques où nous pouvons recharger ordinateur et téléphone. C’est également le seul endroit où nous pouvons jeter nos déchets – mais nous reviendrons sur le sujet plus tard. Le flux de consommateurs est impressionnant et le niveau de service excellent. De quoi faire réfléchir sur le fonctionnement des petits commerces de proximité en France.

En longeant la côte de Shikoku nous sommes impressionnés par la prise en compte du risque de tsunami. Nos hôtes nous expliquent que la catastrophe de Fukushima et les manquements révélés à l’occasion ont occasionné beaucoup de changements. Un peu partout figure l’altitude, les zones à risque sont signalées, des panneaux indiquent la direction de refuges sur des collines avoisinantes ou sur des édifices spécifiques si besoin. En cas de risque, l’alerte est diffusée sur tous les téléphones portables et par haut parleur. Est-ce pour tester leur bon fonctionnement qu’une petite musique retentit tous les jours dans les rues à 6h puis à 17h ?

Monter en haut en cas de tsunami

Le soir nous plantons la tente très facilement dans des parcs ou jardins, pourvus encore une fois de toilettes, eau (que l’on peut à nouveau boire directement) et tout ce dont nous aurions besoin. Cela nous permet pour le moment d’éviter les hôtels qui sont chers au Japon.

Ce soir, terrain de camping restreint en bord d’une route tranquille. Vue imprenable sur la mer

Pour le moment voyager à vélo au Japon est d’un confort inégalé, si ce n’est la température un peu fraîche dès que le soleil nous quitte. Au moins nous ne sommes pas gênés par les moustiques !

C’est au bord d’une belle plage au sud de Shikoku que nous passons notre réveillon. Au menu apéritif au saké offert par Shogo, spaghettis accompagnés de brocolis, oignons et sauce tomate, soupe knorr aux champignons achetée à Shanghai et crêpes au sucre et au Nutella – encore un vestige de Shanghai ! Nous pensions avoir trouvé un coin tranquille, mais nous sommes réveillés au petit matin par un défilé de Japonais tous venus admirer le 1er lever de soleil de l’année. Qu’à cela ne tienne nous nous rajoutons aux guetteurs et comme beaucoup rendons visite à un temple Shinto dans la journée. L’année devrait ainsi nous être favorable !

Le dernier rayon de soleil de 2016

Réveillon sur la plage

Du monde pour guetter le 1er lever de soleil de 2017

Décoration de nouvelle année accrochée au dessus des portes des maisons. Elles seront apportées au temple Shinto pour y être brûlées au bout de quelques jours.

Visite familiale au temple pour le début de l’année. Après s’être lavé les mains au début du chemin, Il faut faire un don, secouer la cloche, s’incliner deux fois les mains jointes et frapper deux fois dans les mains.

Devant les temples, les Japonais achètent des prédictions sur un petit papier puis les nouent sur un arbuste.

Nous croisons plusieurs pèlerins avec leurs grandes canes qui font le tour de l’île de Shikoku à pied en rendant visite aux 88 temples qui s’y trouvent.

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