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Le compte à rebours

Nous arrivons à Tallinn en Estonie en bus. Europe, zone euro, nous fouillons au fond de nos sacoches et retrouvons quelques pièces. Nous ressortons aussi nos « billets cachés » (on ne vous dira pas où !!!), ceux qui ont attendu pendant un an « au cas où » et qui retrouvent l’air sereinement.

Des amis nous accueillent avec défilé, chars et fanfares – c’est la fête nationale. L’Estonie fête sa 1ère indépendance du 24 février 1918. L’histoire a été chaotique et l’Estonie pourrait avoir à son actif plusieurs fêtes nationales d’indépendance ! La petite capitale aux allures médiévales est remplie d’une foule patriotique ou touristique à l’occasion de ce week-end prolongé.

C’est enfin l’occasion de passer quelques heures avec nos amis Rémy et Elisabeth, partis à vélo de Chambéry en juin 2015 vers l’Asie. Nous avions souvent communiqué, revu Elisabeth au Tadjikistan, mais nous étions surtout manqués au Kirghizstan, au Japon puis en Russie. Nous échangeons goulûment souvenirs et impressions autour de crêpes pantagruéliques, avant de nous séparer à nouveau. Ils repartent pour quelques semaines de woofing le temps que le printemps s’installe et reviendront tranquillement en France. Rendez-vous en juin.

La vieille ville de Tallinn et ses toits

Fantastique petit déjeuner estonien chez nos amis André et Syrilis : crêpes, saumon fumé, fromage blanc et jambon fumé.

A bientôt Rémy et Elisabeth !

Les bus s’enchaînent avec de courts arrêts à Riga (Lettonie) puis Vilnius (Lituanie). Derrière l’amalgame que nous faisons volontiers des «pays baltes», car vus de France nous avons du mal à les distinguer, trois petits pays bien différents tant par la langue, la population que les orientations politiques et économiques.

Tout d’abord un moyen de vous y retrouver : du nord au sud suivez l’ordre alphabétique : Estonie – Lettonie – Lituanie. Facile ! Dommage ça ne marche pas pour les capitales Tallinn- Riga- Vilnius …

L’Estonie est très liée à la Finlande. La langue est proche, les liens économiques importants. Du port de Tallinn partent de gros ferries plusieurs fois par jour en direction d’Helsinki qui se trouve à 80 km. Un projet de tunnel est à l’étude. Très nombreux sont les Estoniens qui travaillent en Finlande en particulier dans le bâtiment. Les Finnois eux travaillent en Suède. La présence russe est encore massive en Estonie et en particulier à Tallinn où ils représentent plus de 35% de la population. Nos amis nous font visiter le quartier russe, grand plateau où se dresse une forêt de tours plus ou moins staliniennes. Dans les écoles du quartier l’enseignement est en russe. Beaucoup n’ont pas la nationalité estonienne. Nombreux sont les habitants qui ne parlent pas un mot d’estonien, mais qui misent tout sur l’anglais pour émigrer le temps voulu.

La Lettonie est très tournée vers la Russie. Près de 50% de la population de Riga serait d’origine russe, même si les mouvements du XXème siècle ont occasionné de nombreux retours. L’architecture « art nouveau » de Riga est étonnante : De grands immeubles du début du XXème siècle ornés de sculptures mythologiques ou florales, les grandes verrières du gigantesque marché (16 000 m2, un des plus grands d’Europe). La neige s’est invitée la nuit, et nous marchons le matin dans l’atmosphère feutrée des rues blanches dans le superbe centre ville où la circulation est très limitée.

Richesse architecturale de la ville de Riga

Au loin, les grandes verrières de l'immense marché et un bâtiment administratif bien stalinien

Immense choix de poissons fumés !

La Lituanie quant à elle est très liée à la Pologne. Les pays ont été mêlés dans l’histoire et les relations restent étroites. L’histoire communiste a marqué la ville : ainsi l’église Saint Casimir sur laquelle on lit encore « musée de l’athéisme », redonnée au culte depuis la fin des années 80.

Nouvelle pause à Gdansk en Pologne où nous retrouvons une amie polono-savoyarde. Ca sent de plus en plus le retour ! Alors elle nous trouve des vélos et nous allons ensemble voir la mer Baltique et déambulons dans cette très belle ville. L’ancien est nouveau. La ville a presque été totalement rasée par les bombardements alliés de la 2ème guerre mondiale, puis reconstruite dans le souci des architectures anciennes. Des touches modernes s’invitent et font débat. Le port, théâtre de Solidarnosc et des mouvements de libération, bat au rythme lent des dernières activités et suscite de grands débats sur de futurs aménagements.

Il y a encore quelques chantiers navals à Gdansk

Nos enchaînements de bus nous amènent doucement vers la frontière française, et soudain nous entendons le jingle de France Info. Les derniers rebondissements des affaires politico-judiciaires nous rappellent que nous sommes en France.

A l’arrivée à Strasbourg, Maylis et Lucia nous attendent. Nous retrouverons Alexis et Cyril dans quelques jours encore. Où se termine notre voyage ? Quand nous poussons ensemble les caddies du supermarché pour préparer la fête du week-end ou quand nous nous mettons au volant de la voiture pour retourner à Chambéry ? Nous offrons un peu de résistance en dormant encore quelques nuits dans nos sacs de couchage en attendant de rouvrir les cartons et de reprendre possession de notre maison. Une page se tourne. Nous essayons de regarder l’avenir avec toute la confiance que les mois passés nous ont apportée.

Arrivés en France ! A Strasbourg sur des vélos d'emprunt

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